Chapitre 05 : Les restaurants aux USA

Les restaurants sont des lieux touristiques à part entière. La restauration aux USA est une variation subtile de toutes les cuisines du monde. Vous les retrouverez toute,s mais avec, en plus, ce côté « tout en grand » typique à leur culture.

Soyez attentifs en lisant ce chapitre. En effet, vous découvrirez des us et des coutumes tantôt légèrement différents de la France tantôt totalement nouveaux.

Etre surpris par la nouveauté c’est super, sauf quand vous devenez acteur/victime au sein de cette nouveauté.

Et là c’est moins super.

1 L’arrivée

A l’arrivée, il est de bon ton d’attendre une personne qui vous placera. C’est systématique. Vous allez me dire « Bah, c’est comme en France ! », et vous aurez raison.

Oui, mais là bas l’accueil des clients est très souvent matérialisé par un kiosque. Toutefois, il arrive qu’il n’y en ait pas. Il vous faudra vous placer dans une file d’attente imaginaire, généralement placée juste après la porte d’entrée.

2 Le repas en lui-même ...


Comme on dit « Ces Américains voient tout en grand ».

Et c’est vrai.

Bon, d’accord, les repas ne sont pas ‘gargantuesques’, mais méfiez-vous tout de même, leur taille reste quand même conséquente.

Par ailleurs, notez que si les termes utilisés sont pour une bonne part en Français, ils n’ont pas tous gardé leur signification d’origine.

Un repas classique se décompose comme suit :

« The Menu » :

(Za Meuh niou) c’est le menu


1/ « The Appetizers » : (Zi ah ! pet taille zoeurz) Ce sont les entrées. Elles sont généralement destinées à toute la table, ou alors à une personne qui a vraiment très faim. Il arrive facilement qu’on ne prenne que cette partie là comme repas, avec une salade par exemple.


2/ « The Entrees » : (Zi est n’ tlruiz) Ce sont les plats de résistance. Calibrés pour des bûcherons Canadiens, ils sont généralement servis dans de grandes assiettes.


3/ « The Desserts » : (Zeu dés sœur tsss) Pour ceux qui ont survécu aux deux premières parties, il s’agit des desserts. Ils peuvent être individuels ou collectifs.


Mais ne vous inquiétez pas. Si vous en laissez dans l’assiette, il est toujours possible de demander à la serveuse de vous l’emballer. C’est d’autant plus courant que la plupart des restaurants vendent aussi leurs repas « à emporter ».

En fait, aux USA, c’est surtout le repas que vous payez. Vous payez le service au travers du pourboire, et le cadre n’est là que pour vous mettre à l’aise, pour vous accueillir. Si vous préférez celui de votre maison à celui du restaurant, personne ne vous en voudra, au contraire, ça fera de la place :

Le restaurateur vous a vendu un repas,

la serveuse a eu son pourboire

et vous vous êtes fait plaisir.


Tout le monde a atteint son but. Tout le monde est heureux.

Que demande le peuple ?


3 Le soda et le principe du « free refill »

Dans, à peu près, tous les restaurants, le soda est presque considéré comme de l’eau.

En fait il est surtout considéré comme n’étant pas une boisson alcoolique ou même juste alcoolisée, qu’il faudrait alors servir avec prudence.

L’eau du robinet est, comme en France, servie gratuitement et sans aucune retenue. Vous aurez d’ailleurs le choix de l’eau : gazeuse ou pas, en bouteille ou au robinet. Comme en France, tout pareil.

Le soda, pour sa part, est vendu une fois, et pour toute la durée du repas !

Si votre verre de soda se remplit miraculeusement tout seul dès qu’il commence à se vider, il n’y a pas matière à s’affoler. Non, rien d’anormal à cela car les sodas sont généralement « free refill ». C’est-à-dire que vous payez le premier et la serveuse le re-remplit gratos.
Cool non ?

En fait vous payez le service d’avoir un verre rempli tout au long du repas.

Le soda est généralement servi dans un grand verre, genre verre à bière d’un demi litre.

N’oubliez d’ailleurs pas de bien préciser que vous désirez votre soda « without ice », sinon, il vous sera servi « on the rocks ». C'est-à-dire que le soda donnera une jolie teinte à votre verre de glaçons.

Ils aiment beaucoup la glace là-bas.

4 La glace

Les américains sont de très gros consommateurs de glace. Ils en mettent à peu près dans toutes les boissons, à par la bière (Et encore).

La glace se livre sous forme de sac de 25 ou 50 kg et se vend tout aussi bien aux restaurants qu’aux particuliers.

Un américain qui prépare un « barbecue » pensera d’abord à la glace, avant même de penser aux quantités de barback qu’il faut prévoir.

Elle est utilisée d’abord pour remplir le « cooler », qui est une glacière, dans lequel on met les boissons. Elle est utilisée ensuite à la consommation, dans les boissons.

C’est d’autant plus vrai dans les régions littorales où un pique-nique sur la plage est impensable sans glace.

Anecdote rigolote :

La glacière américaine se présente avec une porte sur le dessus et un petit robinet d’évacuation de l’eau sur le côté. La glace ne doit pas être trop mouillée. Cela amoindri l’effet « fin de soirée », entre autres choses.

En fin de soirée, lorsqu’il ne reste plus qu’une bouteille dans la glacière, il faut être particulièrement motivé pour aller la chercher dans la glacière.

Plonger la main dans cette mer de glaçons et brasser le tout pour un drink, c’est supportable quand on la trouve tout de suite, nettement moins lorsqu’elle se cache. Et ce n’est plus drôle du tout quand vous comprenez que la glacière ne contient plus que des glaçons.

Avis aux aventuriers, c’est une expérience à connaître.

Pour personnes motivées uniquement.

5 La serveuse et le pourboire

Vous serez surpris de la diligence dont votre « serveur/euse » fait preuve, du soin qu’il/elle met à vous servir, des sourires, de la gentillesse, des attentions qu’il/elle a à votre égard.

Vous devez savoir que :

de tout cela dépend sa rémunération !


En effet, les serveurs/euses sont payés sur deux plans :

  1. Fixe  : 2,50 $ par heure en moyenne.

(Environ 2 Euros,…, le dollar a baissé)

  1. Variable  : pourboire de 15 à 20 % de la facture,

selon la qualité du service. (25 si elle est très gentille, plus si elle a des dons particuliers)

Une partie de ce pourboire peut aussi être partiellement reversée au barman, aux cuistots, ou aux personnes qui nettoient les tables … selon le restaurant (Ils se débrouillent entre eux).

N’oubliez pas de payer le pourboire !

La plupart des Français ne connaissent pas cet usage et sont connus pour ne laisser, généreusement, que deux ou trois dollars de pourboire sur une note du type « familiale » (genre 2 couples, 5 gosses : 150$), en précisant bien à la serveuse qu’elle a été merveilleuse et qu’ils reviendront à la prochaine occasion tellement le service était formidable, et même que si on leur demande ils recommanderont chaudement un endroit si accueillant.


Vous imaginez facilement l’effet !

Notez qu’il est possible de demander à être servi par une personne en particulier, que ce soit une copine à vous ou tout simplement parce que vous l’avez apprécié la fois d’avant, et que vous revenez uniquement pour lui faire les yeux doux.

C’est comme tu veux tu choiz.

Pour vous aider à mieux estimer ce que vous devez payer en fin de repas, voici une table de conversion « Qualité de service / Pourboire » :


Qualité de service

Pourboire


Bonjour à l’entrée, le sourire jusque derrière les oreilles pendant tout le repas, à croire que vous êtes ses parents et qu’elle en mourrait de honte et de chagrin si vous n’étiez que satisfait.

Elle s’enquiert de votre repas mais pas trop, et vous surveille du coin de l’œil, tout en servant les autres tables, juste au cas où l’un d’entre vous déciderai de relever la tête pour chercher un serveur du regard.

Votre soda disparaît de la table à peine entamé et se voit immédiatement remplacé par son petit frère, plein à ras bord.

Rien d’anormal, c’est la norme :

C’est une très bonne prestation.



20 %

(un peu plus si elle est jolie)


(C’est le taux normal pour un service parfait : donc un service normal)


En bref : ce que vous êtes en droit d’attendre.




Vous pensez que j’exagère ?

Non, pourquoi ?


Bonjour à l’entrée, puis quelques efforts pour sourire mais pas trop. La journée a visiblement été harassante (se voit aux poches sous les yeux, malgré un audacieux maquillage).

S’enquiert de votre bien être une ou deux fois en cours de repas et vos verres de soda se remplissent quand même tout seuls au cours du repas …

Rien d’anormal, là non plus :

C’est une prestation correcte.



15 %

(20% si les efforts sont évidents et répétés)




(C’est le taux normal pour une prestation correcte voire bonne)


A peine bonjour à l’entrée, aucun effort pour sourire.

Pas en forme la miss !

On sent bien qu’elle est en fin de journée (voir en fin de vie ?).

On aurait presque l’impression de déranger et malgré un repas correct :

C’est une mauvaise prestation.



5 %

(10 % si elle est mignonne)






C’était nul, la serveuse ne vous a pas décroché un seul sourire, et en plus vous avez attendu des plombes pour un repas froid. Pas fait d’excuses, vous a regardé comme des pigeons dans un bar à strip-tease de Pigalle, seulement bons à cracher l’oseille.

Vous n’avez plus faim avant même d’avoir entamé le plat principal : rien, la zone.

C’est une très mauvaise prestation



1 cent (pour le principe)

2 cents si elle est mignonne


(Aucune excuse)


Conseil : Touchez-en deux mots discrets au patron, afin de ne pas passer pour des Français typiques qui ne connaissent pas les usages du cru.


Fast-food


(même quand la bouffe est super bonne)


0%

(c’est comme ça)


Vous trouverez toutefois sur le comptoir des ‘cagnottes’.

C’est pour aider l’étudiante qui vous sert à payer ses études.

Elles peuvent aussi être destinées à être reversées à une œuvre caritative.



Notez bien que le pourboire se pratique tout aussi bien avec les serveuses qu’avec les barmans. Et, si le pourboire est conséquent, ils sonnent une cloche sur le mur.

Anecdote rigolote :

Il est même une serveuse de ma connaissance qui m’a avoué utiliser l’expression « J’ai servi des Français, cette fois  ci ! » pour désigner un pourboire arpagonesque.


6 La nourriture ... le manger

Il est important de bien comprendre que la « nourriture en général » est considéré comme un produit, manufacturé ou industriel, au même titre qu'une roue de voiture ou qu'un fauteuil de salon.

- Les américains mangent avant tout parce qu'ils ont faim, pour se restaurer, se nourrir.
- Les Français mangent avant tout pour accomplir un acte social très fort.



7 Les règles à suivre









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